TRIUMPH TR6 1973

Triumph a produit la TR6 de 1969 à 1976. La TR5, en fait une TR4A IRS dotée d'un 6cyl de 2l5 à injection Lucas, souffrait sur le marché des roadsters avec sa carrosserie vieillissante, datant de 1961.

La TR5, dont la TR6 est issue mécaniquement.

Tr5

Le carrossier Michelotti, auteur de la TR4, n'étant pas disponible pour "rafraichir" sa création, c'est donc aux allemands de Karmann que Triumph confia le projet. La cellule centrale, y compris portières et pare-brise, ne fut pas modifiée, de même que l'ensemble mécanique, châssis et trains roulants. Karmann redessina les 4 ailes, capots et faces avant et arrière. 

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Changement de style, donc, qui redonna au roadster un succés commercial certain puisqu'il fut produit à environ 90000 exemplaires dont 90% furent exportés aux USA en version carburateur et  seulement 9000 resteront en l'Europe en version injection de 150cv puis 125 suite à un changement de normes antipollution..

Le modèle présenté est de 1973 (type CF), importé des USA en 1992.

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Techniquement, elle est dotée d'un 6cyl en ligne de 2l5, AAC latéral, 2 carbus zenith stromberg et développe environ 105cv pour un poids de 1070kg.

C'était l'équipement d'origine pour les USA, complété d'une boite 4 vitesses avec overdrive à commande électrique Laycock de Normanville (environ 550 tours minute en moins, sur 3ème et 4ème vitesse).

A l'avant elle a des freins à disque et des amortisseurs télescopiques et ressorts hélicoïdaux, barre anti-roulis. A l'arrière, freins à tambours, suspension indépendante avec amortisseurs à leviers et ressorts hélicoïdaux.

J’aime beaucoup les roadsters anglais, comme beaucoup de passionnés de ma génération. La Type E est mon Graal mais restera malheureusement inaccessible. La TR6 m’a semblé être un bon choix, alliant le 6 cylindre, la rusticité relative et les plaisirs du roadster. D’emblée j’ai dessiné dans ma tête « Ma » TR6. Elle devrait être en mode Racing, dépouillée et minimaliste à l’extérieur mais sans altérer la voiture d’origine.

 

J’ai trouvé cette voiture en Vendée en février 2016. Un ami vendéen est allé la voir avec son mécano pour me rassurer sur son état et je suis allé la chercher avec le chèque de banque en poche sans l’avoir vue… Retour par la route au cours duquel j’ai eu largement le temps de la découvrir, sur près de 1100km avec une étape dans l’Aude, voyage sans histoire…

Son état était correct, mécaniquement saine, sans rouille, avec une peinture à refaire ainsi qu’une remise en état de l’intérieur. C’était exactement ce que je recherchais. Elle a été importée en 1992 en France et probablement restaurée à cette époque. Le châssis en X a été remplacé ainsi que les ailes. Sa couleur d’origine est British Racing Green.

 

J’ai donc entamé une restauration “légère” que je pouvais faire moi-même dans mon garage. Mécaniquement, remplacement de tous les fluides, bien sur, réglage des carburateurs, remplacement de la pompe à essence mécanique, remplacement de la butée d’embrayage qui sifflait et des émetteurs/récepteurs hydrauliques.

Côté trains roulants, à l’avant remplacement de toutes les bagues et silent-block par des polyuréthane. Les freins étaient neufs, les amortisseurs satisfaisants.

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Esthétiquement, remplacement des sièges HS par des baquets au look sixties, peinture du compartiment moteur, remplacement de la moquette sur le tunnel et dans l’espace arrière par du vinyle “losange” bien plus seyant même si pas d’époque. J’ai aussi capitonné entièrement le coffre, même si ce n’est pas d’origine.

S’en est suivie une peinture complète effectuée en cabine en vert et bandes jaunes, couleurs d’origine Lotus que j’ai choisies pour leur accord. Un tube porte phare a remplacé le pare-choc avant (identique à celui qui équipait les TR4 en rallye), avec 2 longues portée tandis que des petits clignotants ronds ont remplacé les gros clignos d’origine que je n’aime pas du tout.

Les répéteurs latéraux ont aussi été enlevés car il n’étaient pas trop à mon goût non plus. Le spoiler en plastique a été démonté, comme le pare-choc arrière.

Elle a donc maintenant le look “Racing épuré” comme je l’avais souhaité, sachant que toutes les modifications sont réversibles et que j’ai conservé toutes les pièces d’origine.

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Cette auto me donne entière satisfaction avec sa conduite et son comportement très vivants, expurgés de toute intervention artificielle. Un moteur, un volant, des freins et le grand air !

De plus, elle est « unique » par son look et c’est bien « Ma » TR6, comme je l’avais imaginée. Elle arpentera encore longtemps les petites routes de Provence, entre Ventoux, Alpilles et Luberon, en solitaire ou avec mon club, l’Association Avignonnaise Automobiles Anciennes

Date de dernière mise à jour : 05/06/2020